« La vie, oui à la vie ! »
Les écritures de la brûlure, de la parole entravée, du bonheur impossible occupent une large place dans le théâtre contemporain. En marge de ce courant crépusculaire, l'oeuvre de Valère Novarina, sortie des gonds, en finit avec l'idée de fin et redonne de la légitimité à la santé, à la joie de parler, au rire.
Du chaos peut naître quelque chose ? Quelles nouvelles formes pour témoigner de la présence ? La scène, délestée du fatras représentatif, est le foyer où créer au présent d'apparition, des débuts d'histoires, des fragments de vie, des questionnements philosophiques.
La vitalité de la parole, sans aucune illusion idéaliste, sans déni de la part sombre de l'homme ni des épisodes tragiques de l'Histoire, fait surgir l'inconnu, ouvre à nouveau l'espace du possible, celui des commencements à perpétuité. Mouvement ininterrompu d'une parole libre allant vers la joie d'être au monde, fût-il chaotique.
Aucun repos dans cette oeuvre démesurée, la manière novarinienne dote l'inquiétude de vertu. La folie d'une parole insurgée invente un théâtre sans terreur ni pitié, ni consolation. Un gai savoir.
« La vie, oui à la vie ! »
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