Analysant les caractères communs des descentes de Yhwh - nom propre de
Dieu en hébreu - avec une méthode linguistique, l'auteur relie des textes
bibliques hétérogènes véhiculant toutefois des représentations cognitives
similaires. De la théophanie de Yhwh à une analyse des textes présentant
le marqueur Yhwh yarad, l'ouvrage dégage des catégories abstraites pour
définir un type de cette descente de Yhwh, interrogeant sa représentation
et jusqu'aux mêmes racines du futur dogme trinitaire. Yhwh, sous les traits
anthropomorphiques d'un guerrier, homme de guerre et serviteur souffrant
en racheteur, peut-il s'identifier au Dieu Très-Haut décrit dans l'Ancien puis
le Nouveau Testament ? Une représentation trinitaire peut-elle vraiment
intégrer son propre principe ?
À travers une analyse spatio-temporelle et dialogique de textes
théophaniques dérivée de la sémiotique, des représentations topologiques
puis typologiques se dégagent des descentes de Yhwh. Le statut d'archétype
de l'Être de Dieu, Yhwh qui descend voire tombe, peut être défini. Archétype
de l'homme et prototype de Dieu, il se précise parmi une trinité d'Étants
divins : Yhwh, l'Esprit, la Sagesse. Le Dieu Très-Haut, inengendré, ne
descend pas, mais bien l'Être Vivant-parlant, en Fils, changeant d'état afin
d'initier un dialogue et remédier à la confusion du langage. La mal-diction
est issue du mal-entendu, dire mal-rapporté du serpent herméneute à la
femme accordée à Adam, Isha, de nagad «celle qui raconte», devenue Ève,
de hawa «celle qui raconte» pour mal-dire. Ish peut-il être ré-accordé à
son aide Isha pour bien-dire le message de Dieu ? Cette bonne nouvelle resuscitée
ne réhabilite-t-elle pas Isha, la Femme, représentée par la Sagesse ou
Vierge, parmi la trinité des Enfants de Dieu : le Fils, l'Esprit, la Fille ?
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