La grammaire philosophique est inséparable de la thérapie du langage consistant à dissoudre les «nodosités de notre entendement». En s'attaquant aux sources de ces nodosités, ce qui se révèle, ce sont les préjugés grammaticaux eux-mêmes. La grammaire est double: activité thérapeutique de description des relations de structure du langage et ce qui, dans le langage, se laisse altérer par la maladie qui vicie ces relations. Il en est comme de la psychanalyse avec laquelle la grammaire est comparée dans les années 1930. Cette double dimension aliénante et correctrice de la grammaire la place à la fois comme objet du traitement et comme traitement de l'objet.
Ainsi, notre propension à mésurer du langage qui révèle ce qu'il en est du langage comme symptôme dirait Nietzsche, et pas seulement comme symbole, conduit encore le grammairien critique à se demander à quelles sources puisent nos égarements? La grammaire se tourne alors vers différentes manières dont résonnent étrangement nos expressions, par exemple... La grammaire se tourne ainsi vers les différentes manières dont résonnent étrangement nos expressions, par exemple dans la métaphysique. Le problème soulevé dans cet ouvrage tient à la visée de la grammaire: voir la totalité des règles d'un langage ou synopsis, c'est-à-dire voir un «système». Wittgenstein déclare cependant qu'il n'a pas la définition de ce qu'est un système. Peut-on dire, par cette visée sans doute problématique, que la grammaire constitue chez Wittgenstein, d'après le mot de Kant, l'équivalent de la «science désirée»?
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