Chinois de Pékin, Wang Yan Cheng occupe
une place insigne parmi ses célèbres aînés,
Chu Teh-chun et Zao Wou-ki. L'héritage calligraphique
et la tradition plastique occidentale s'interpénètrent
dans une oeuvre exprimant la nature cosmique
et universelle.
Si l'abstraction n'a aucun sens pour un peintre
chinois, Wang Yan Cheng retrouve les grands rythmes
de la nature, décelés chez Cézanne. De même,
a-t-il assimilé les leçons de la peinture occidentale
des grands maîtres étudiés dans les musées européens.
Ses peintures s'embrasent sous l'assaut de gestes
fougueux, mais dominés pour dire les brumes,
les cimes des pins enveloppés dans les vapeurs,
l'humus de la terre, le frémissement de l'eau, la lune
et l'immensité du ciel et de l'océan.
Wang Yan Cheng tend à l'osmose avec l'espace
réel. Réels ou imaginaires, ses paysages naissent
d'expériences existentielles, d'émotions vécues,
de souvenirs, d'une mémoire ancestrale, dans laquelle,
le taoïsme s'accorde aux énergies originelles,
aux forces élémentaires qui régissent le monde.
Ses équivalences formelles et colorées participent
physiquement au mystère de l'univers. La lumière
s'arrache des ténèbres, des éclaircies submergent
la surface pour transposer les épousailles de la terre
et du ciel. La peinture de Wang Yan Cheng
en traduit la respiration secrète.
L'artiste vit et travaille à Paris et à Pékin.
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