Walter Benjamin sans destin
est un exercice de lecture dont la
méthode est empruntée et appliquée à l'oeuvre de Walter Benjamin.
Catherine Perret y pratique la citation comme une forme d'intervention
destinée à surprendre l'oeuvre pour lui arracher sa vérité : à la façon
d'un aveu. Cet essai montre à quel point Walter Benjamin est parvenu
à s'émanciper du régime ordinaire de la philosophie occidentale dans
sa conception de la mémoire, du langage et de l'art. Et, inversement,
les moments où son oeuvre implose, happée par un processus de
régression qui la ramène au romantisme qu'elle avait su révoquer de
manière éclatante. À l'époque où cet essai a été écrit, il s'agissait d'opérer
une critique indirecte des esthétiques postromantiques et de leur
postulat commun : l'idéalisation de l'art sous le postulat de son autonomie.
Cette orientation fait son actualité aujourd'hui où l'esthétique
tente encore d'affirmer sa prévalence, sous couvert de lien au politique.
C'est pourquoi le texte original (revu et corrigé) est précédé
d'une préface qui analyse, à partir de la relation entre la critique de
Benjamin et la pensée de Marx, la force de «L'OEuvre d'art à l'ère de
sa reproductibilité technique» à l'heure de l'information mondialisée.
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