Dernière oeuvre publiée du vivant de l'auteur après un mutisme de près de cinq ans, le Voyage en Arménie qu'Ossip Mandelstam écrit au cours des années 1931-1932 répond à l'âpreté des grands poèmes des années 1920 par la saisie discontinue et rageuse d'une sorte de paradis. Dans ce testament solaire de « grand seigneur » des lettres, le poète plaide en faveur de l'unité du monde où se lit partout ia grande écriture chiffrée des signes. Dans une lettre de mars 1933, il se défend face aux critiques : « Mon petit livre explique que le regard est un instrument de la pensée, que la lumière est une force et l'ornement une réflexion. Il y est question d'amitié, de science, de passion intellectuelle, et non de « choses ». Il faut toujours voyager, pas seulement en Arménie et au Tadjikistan. La récompense suprême pour l'artiste, c'est d'encourager à agir ceux qui pensent et sentent autrement que lui. »
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