S'enfermer pour observer le décor qu'on a choisi.
S'enfuir pour tenter de se tenir en soi, dans son entier.
L'espace est intérieur, d'où qu'on sorte.
Voyage autour de mon atelier d'Éric Pénard dessine un
journal de bord. La «coque de noix» s'appelle l'«atelier»,
où l'artiste pose son réel, ses fantaisies. Il suffit
d'engager la traversée, de s'attacher aux détails,
aux visages qui surgissent des objets, à l'espace que
découpe l'oeil, et le monde s'ouvre.
Dans Retrait, Jean-Claude Leroy rapporte l'Inde
rêvée, ici décrite à toute allure, comme un échec, et
qui ne peut rien pour lui. Un exil impossible, vécu
dans un lointain qu'il n'a pas suffi d'aborder, qui reste
hors de portée. La parenthèse doit se refermer.
Par un secret agencement, qui ne révèle qu'après coup
sa raison, deux rendez-vous intimes, étrangers l'un
à l'autre, sont ici articulés. Comme si le jeu était de
divertir la géographie, la distance - non pas la lecture
-, dans une mise en regard inattendue, inaperçue.
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