Voix ancestrales
Et on peut enlaidir les mots en les utilisant mal... en les plaçant en mauvaise compagnie. (...)
On se soucie de plus en plus de la protection des étendues sauvages, du paysage et des ressources naturelles. Mais je crois que le principe esthétique est toujours valable : l'Occidental ne considère pas vraiment que le monde soit beau. Il le considère, plutôt, comme utile. Et exploitable pour sa valeur économique. Je crois que c'est faux. De mon point de vue, nous détruirons la Terre si nous ne changeons pas d'optique. Nous détruirons sa beauté et ce sera très regrettable. (...)
Ces réflexions de N. Scott Momaday illustrent ce dont il est question dans ces dialogues : langage, littérature, esthétique, spiritualité. Elles reflètent le climat et la pertinence des échanges entre l'écrivain kiowa et Charles L. Woodard. La voix de Momaday résonne à notre entendement et nous met en contact direct avec son oeuvre. Nous sommes alors aux sources de sa création artistique, au coeur de son univers.
De ces conversations vivantes et passionnées, riches et joyeuses, sérieuses mais jamais graves, viennent à nous les voix enfermées dans les livres, dans les replis de l'esprit et les ressacs de l'Histoire. En exprimant la quintessence de son monde mythologique, en nous faisant part de certains aspects de son histoire personnelle liée à celle des Indiens d'Amérique du Nord, Momaday replace l'individu au centre du processus de création artistique, de son identité propre, dans son environnement originel et de son émotion unique.
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