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Les questions qui concernent le temps n’ont sans doute jamais autant qu’aujourd’hui obstinément hanté l’esprit des hommes. Préoccupation d’une instance universelle et continue, qui a envahi peu à peu tous les domaines de la pensée, les mathématiques, la physique, le roman. Comment aurais-je éludé cette obsession générale, cette affection qui plonge d’antiques racines dans notre espèce, et que notre époque a singulièrement enrichie, nuancée, renouvelée et répandue ? Aussi ai-je rêvé, puisque le temps se révèle à nous tout d’abord, avec amertume et acuité, par notre vieillissement, aussi ai-je rêvé, tenté même d’aller m’informer aux sources, d’interroger les compétences et, parmi elles, celle indiscutable, de Mathusalem, dont la longévité légendaire est passée en proverbe et à qui le temps n’a pas ménagé les saisons, a fourni le plus vaste champ d’expérience dont un mortel de notre race ait jamais pu disposer. Ce voyage, ce rêve, cette tentative d’interview du Patriarche vénérable et d’une sagesse prodigieusement informée, tout cela aurait pu composer en fin de compte une sorte de relation ou de roman d’aventures. Toutefois, il y fallait de si longues préparations, le sujet exigeait tant de notes complémentaires, que les méditations diverses, les observations et appendices nécessaires eussent risqué, et ils n’y manquent pas sans doute en dépit de mes précautions, d’encombrer et de noyer la trame principale, le sujet primitif. Réflexion faite donc, j’ai dû renoncer, ne voulant duper ni mon lecteur ni moi-même, à appeler ce petit ouvrage roman. D’autre part, si je le nomme essai, n’aura-t-on pas encore le droit de m’accuser de tricherie ? Et non sans raison, puisque je confesse n’avoir pas été chiche de fables et de contes ; ma nature m’y porte et j’ai cédé avec une très active nonchalance à ce penchant fâcheux. Alors, pour tout concilier, je choisis un moyen terme, un peu lâche peut-être mais honnête. Essai romancé, voilà le sous-titre convenable, je pense, à ces songes tantôt débridés et tantôt scrupuleusement exacts, dont l’originaire Visite à Mathusalem se contente de constituer le noyau assez dense quoique fort enveloppé et débordé souvent. Je ne trompe personne et je m’accorde mes coudées franches. Je n’en demande pas plus. A. A.