La poésie de Miroslav Mićanović trouve ses ressorts dans le quotidien, le souvenir, le passé, les lieux formatifs, l'enfance. Poète, Mićanović est aussi un conteur. Il raconte les histoires : celle des enfants qui se baignent en cachette dans une mare, d'un garçon qui entre dans un café portant un oeuf dans la main, des jeunes hommes en quête d'aventure, des femmes suicidaires, de l'homme ivre endormi dans les ronces... Il raconte nourri par le réel - qu'il capte toujours dans un instant, un détail, une ambiance, une relation -, guidé par l'imaginaire, la construction, l'écart. Ses personnages portent souvent des noms : Josef Metzger, Antal Rab, Joso Mrkonjić, Mihajlo Kovač, Ðuro Stanic, Ðurica le sourd-muet... Et chacun d'eux contribue à la mise en scène d'une profonde mélancolie, faite de désirs, de solitude, de manque, d'oubli. Ses « visions, fantaisies, utopies », comme Miroslav Mićanović les nomme lui-même dans le sous- titre de son recueil en croate, gravitent toutes, d'une manière ou d'une autre, vers le mot-clé de ce livre : la maison.
Que veut-il donc raconter ? Qu'a-t-il à partager ? « Ce qui depuis longtemps n'est plus et ne sera pas. »
Brankica Radić et Vanda Mikšić
Lorsqu'ils rentraient à la maison,
leur mère glissait doucement
son ongle sur leur peau faisant
apparaître des traces de grenouilles, de vase,
d'eau et de soleil.
Virgule d'été.
Qui aurait pensé
quelle resterait gravée ainsi
jusqu'à présent.
La piscine, M.M.
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