Depuis de longs mois, la crise de l'école est au cœur de l'actualité, qu'il s'agisse des faits divers, de la politique ou des débats d'idées qui semblent, le plus souvent, obscurs au grand public.
Mais, en fait, d'une manière accélérée sous la conduite de ses nouveaux responsables, l'école subit, en ce moment, une transformation radicale, dans ses objectifs, comme dans ses moyens. Ce changement inquiète les parents. Pourtant, ils n'en soupçonnent pas encore l'ampleur.
L'objectif, c'est «l'école de masse» où les individualités ne doivent plus être prises en considération. C'est ainsi que la décrivent les sociologues et les «pédagogistes» qui inspirent les décisions ministérielles, avec l'ambition de bouleverser la société en commençant par les enfants.
Les moyens, c'est «le pédagogisme», c'est-à-dire la prétention de faire de la pédagogie un «en soi» supérieur à toutes les disciplines.
En analysant les textes les plus récents des penseurs qui dirigent l'école aujourd'hui, des plus anodins en apparence aux plus confus, Liliane Lurçat discerne clairement, derrière le projet pédagogique, un véritable projet politique : remplacer l'instruction obligatoire par l'école obligatoire, pour créer un «homme nouveau». Une démarche suicidaire vers une école totalitaire ?
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