Dans l’intimité du plus controversé des avocats du XXème siècle.
On ne présente plus maître Jacques Vergès tant sa réputation sulfureuse le précède. Né dans les années 1920 en Thaïlande, il grandit sur l’île de la Réunion et se passionne très tôt pour la politique. « Narcissique », « cynique » et « provocateur », il enchaînera les procès médiatiques jusqu’à devenir une star du barreau dans les années 80. En prenant la défense des plus grands criminels, comme celle du nazi Klaus Barbie ou de Slobodan Milosevic, il forge sa propre légende d’avocat du diable. En 50 ans de carrière, il pénètre les hautes sphères du pouvoir, tisse des amitiés - Pol Pot, Mao, Carlos, Saddam Hussein… - et ne cesse de cultiver le mystère de ses huit années de disparition. On ne partage pas toujours ses idées mais sa trajectoire reste fascinante. Résistant à 17 ans puis fervent militant anticolonialiste, il embrasse une carrière d’avocat presque malgré lui en 1956. Très vite, il fera le choix de défendre les fedayin de la guerre d’Algérie jusqu’à se marier avec l’héroïne de l’indépendance à qui il a sauvé la tête… De l’enfant métis écorché au « salaud lumineux », cet album revient sur l’essence de ses combats et sa personnalité ambivalente. Après le très remarqué L’Affaire Zola paru en 2019, le journaliste Jean-Charles Chapuzet nous offre un portrait exceptionnel tiré d’un entretien privé avec maître Vergès au soir de sa vie. L’ensemble est illustré de main de maître, avec un noir et blanc aiguisé par Guillaume Martinez, ce dernier faisant son grand retour chez Glénat après plusieurs albums chez Futuropolis, dont sa grande série historique Une vie.
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