Dans ce livre, Chesterton est en colère.
D'une colère qui tonne et qui ne s'embarrasse
pas de circonvolutions. On pourrait le
rapprocher ici de notre Bernanos. La colère
de Chesterton, pour être aussi réelle, ne
prend pourtant pas les mêmes chemins. Elle
n'a pas éteint son humour ni sa capacité à
montrer les contradictions d'une situation
apparemment normale. S'il tonne et frappe,
sa colère est subtile et sa moquerie permanente.
Certes, c'est un homme blessé qui
écrit et qui déverse son courroux. Mais on
sent chez lui comme un effort à ne pas se
laisser enfermer dans ce qui pourrait se
transformer en haine.
Face à une société aux mains des puissances
de l'argent, l'écrivain encore jeune -
ce recueil paraît en 1917 alors que
Chesterton est âgé de 43 ans - ne cache pas
son écoeurement et dissèque quelques
aspects d'un système qui peu à peu donne
tous les droits à l'argent au détriment des
anciennes valeurs morales.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.