Unité 14
Si Camille Claudel revenait pour témoigner de son internement, du chemin parcouru entre le désir et le délire, entre le surgissement de son génie et le tarissement de son art, si les mots avaient été sa matière première, si sa parole n'était restée interdite, si Camille Claudel avait été poète...
Ce recueil tente d'approcher l'expérience intime de la limite entre la réalité et la perte de celle-ci. Limite fragile que le poète, identifiée à l'artiste captive, sait être une source vive tout autant que cet effroi entrevu aux confins du vacillement subjectif.
Camille Claudel hante ces quatorze fragments d'âme, rassemblés en une unité poétique, comme si sa voix et celle du poème, siècles confondus, ne formaient qu'un seul cri, une seule voie vers la pleine conscience et la liberté.
« La douleur revêt parfois des formes insoupçonnées et subtiles dans un temps pâle et sans intention. Nul être sensé ne l'approche sans frémir. La parole n'est pas pour elle cette source venue de plus loin que de l'instant. »
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