Le récit commence au siège des Nations unies, à New York,
où le narrateur était conseiller spécial aux affaires culturelles dans
le cadre de la soixante-et-unième session de l'Assemblée Générale.
C'est dans ce lieu - où l'on dresse les cartes de la paix et de la
guerre - et ailleurs que ce livre s'est esquissé et a pris forme. Il
se déroule tel un voyage dans la «ville verticale» et, à partir de
celle-ci, dans d'autres contrées du monde : Paris où «l'automne
des jardins est triste et élégant» ; Florence où la splendeur de
Béatrice est intacte ; Le Caire et sa mosquée Ibn Touloun ; le pays
de l'enfance... Des régions éloignées se rejoignent ainsi en un seul
corps comme le reflet du pont de Brooklyn relie le Nouveau
Monde à l'ancien.
Dans ce livre, aussi bien que dans Mirages et Lettre aux deux
soeurs, des mouvements s'interpénètrent, les paysages se succèdent
et l'on voit luire les signes de l'immatériel, de la substantielle beauté
qui tente de défier le temps et la mort.
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