À Beyrouth, les pintades ont du vent dans les voiles, des talons à flanquer le vertige à l’aiguille du Midi, des griffes manucurées en toute saison. Ici, être belle est un devoir. Jonglant habilement entre toutes les influences culturelles, elles chérissent leurs mezzés autant que leurs smoothies.
Et quand elles ont fini de se demander qui elles sont exactement (chiites ou maronites, de la montagne ou de la plaine, du Nord ou du Sud), elles se retrouvent sur la Corniche, sur le front de mer, pour voir autant que pour être vues. Émancipées et pleines de tabous, féminines et militantes, superficielles et courageuses, les habitantes de Beyrouth sont pétries de contradictions.
Femmes soumises, les Libanaises ? Vous repasserez. Les Pintades du Levant vont vous ébouriffer les plumes. Et vous pourriez même décider d’en prendre de la graine (de boulgour).
Une pintade n’est ni une poule ni une dinde, ni même une caille, et certainement pas une bécasse, mais le symbole de la femme d’aujourd’hui, sérieuse et frivole à la fois. Dans une ville sous tension qui risque de déraper à tout moment, être une pintade est une déclaration de guerre à la guerre.
Muriel Rozelier nous fait découvrir avec un humour féroce et tendre les coulisses d’une basse-cour complexe qui ne s’en laisse pas conter. Une vie de Pintade à Beyrouth est une étude de mœurs, une galerie de portraits, une mine de conseils et de bonnes adresses. Une boussole pour naviguer dans la capitale libanaise, bref, l’ethnoguide indispensable, à lire d’urgence, même si votre voyage n’est pas pour tout de suite !
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