Une lettre pour Alessandro Giovaninetti
Un soir d'automne, le narrateur rencontre Helena sur le quai Rive Gauche à Perpignan. Elle est russe, la soixantaine, et n'a pas toujours été la pauvre femme qu'elle est maintenant devenue. Sa jeunesse, dans les années 50, à l'époque où avec Kroutchev les relations entre la France et l'URSS commencent à peine à se dégeler, son début de carrière de danseuse au Bolchoï, sa découverte de l'amour à quinze ans, tout semble la conduire vers un avenir heureux. Mais ce serait sans compter sur la police politique soviétique qui ne lui pardonnera pas d'avoir commis un faux pas. Le livre connaît un premier dénouement, mais c'est pour mieux rebondir dans la deuxième partie où le narrateur et son ami Mario partent imprudemment à la recherche du premier et grand amour d'Helena, le beau danseur italien Alessandro Giovaninetti dont la trace se perd à New York en 1960.
« La conversation s'engagea sur les vertus comparées du thé vert et du thé noir, et tandis que Cindy se levait un nombre de fois qui me parut excessif pour surveiller le grille-pain, Samy, partisan décidé du thé noir, me vanta les qualités énergisantes d'un thé noir que lui avait rapporté de Chine l'un de ses étudiants. Chacun à sa façon essayait de garder un air naturel. Je sentais que je jouais très mal le personnage de l'invité détendu et curieux de la nouveauté qu'il découvre chez ses amis ».
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