L’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, parue en 1499 chez Alde Manuce, a nourri l’imaginaire du XVIe siècle et de ses suivants d’une manière étonnante. Le livre, pourtant, a une trame difficile et est écrit dans une langue expérimentale. Sur la base de l’édition des épitaphes latines du chapitre dit du Polyandrion, ou "cimetière des morts d’amour", Martine Furno examine les représentations mentales, nourries de connaissances exactes et d’images modernes, qu’un auteur comme Francesco Colonna avait de l’Antiquité, et quel pouvait être son projet linguistique. L’éclairage qu’elle donne de l’histoire culturelle de la fin du XVe siècle amende en outre la connaissance de la source dont ont surgi, cinquante ans plus tard, la traduction de Jean Martin et la création du Poliphile français.
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