Une embellie perdue
« Je m'emplissais de ces cris, de ces « on a gagné », poussés par ces gens qui s'enlaçaient sans se connaître et qui, sans se connaître, s'aimaient d'avoir aimé ensemble l'espérance. »
En juin 1981, l'avocate est élue députée. Le peuple de gauche rêve de « changer la vie » ; et les femmes de compter, enfin, en politique. Mais l'embellie sera brève. Les socialistes cèdent, assez vite, au réalisme et aux délices du pouvoir. « La gauche a-t-elle encore une âme ? » s'interroge bientôt Gisèle Halimi.
En septembre 1984, elle quitte l'Assemblée. Pendant quarante mois, elle aura vécu une aventure ambiguë : décevante dans l'univers masculin des politiciens mais riche en découvertes dans sa circonscription. Souvenirs mêlés... Le Palais-Bourbon sous la vague rose. Le chemin - un temps commun - avec François Mitterrand. La campagne des « 100 femmes pour les femmes ».
Avec Une embellie perdue, texte doux-amer mais toujours tourné vers l'avenir, Gisèle Halimi poursuit le récit éclatant entrepris avec Le lait de l'oranger.
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