Oran. 1961-1962. La guerre d'Algérie tire à sa fin. La ville est
livrée à la tuerie absurde, à la folie, à l'autodestruction. Un peu à
l'écart, un village algérien de paysans et de pécheurs apparaît
comme un havre de paix. Ce n'est qu'une qu'apparence. Un jeune
instituteur, Antoine Esquirol, y a été nommé. Il a cru en l'Algérie
française mais, sur place, il découvre une société qui lui avait été
tenue invisible jusque-là, avec sa culture, son histoire, ses
contradictions propres. Il trouve un guide en la personne d'un
collègue algérien, Noureddine Khaled. Celui-ci, tenaillé par la
maladie, pénétré de culture française, poète, combat dans l'ombre
pour la libération de son peuple.
Une amitié se noue entre les deux hommes rapprochés par leur
désir de justice et leur volonté commune de résister à la barbarie.
Mais si la colonisation vit ses dernières heures, la page de
l'Algérie indépendante reste à écrire, redoutablement blanche.
La question des valeurs et de l'identité traverse les échanges
entre Khaled et Esquirol et leurs interrogations sur leurs choix
présents et à venir. "La dernière scène d'une pièce est souvent la
plus éclairante", écrit l'auteur.
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