Moscou, mars 2008. Dimitri Markov vient d'être élu pour succéder
à Vladimir Poutine. À peine installé, le nouveau Président
réunit au Kremlin ses ministres. Il les invite à faire un tour d'horizon
des problèmes russes et d'une situation mondiale très difficile.
L'instrumentalisation intégriste du fait religieux sur fond de choc
des civilisations crée une instabilité internationale permanente. La
Chine, devenue une grande puissance, est encore silencieuse. Le
monde est dominé par une Amérique de plus en plus arrogante.
L'Europe, paralysée et épuisée par l'échec de ses efforts d'unification,
sort de l'Histoire.
La Russie, quant à elle, encore malade du chaos post-soviétique,
est dans une impasse. Les remèdes musclés de Vladimir Poutine,
s'ils ont pu régler quelques problèmes urgentissimes, ne pouvaient
pas sortir l'ancien Empire d'un marasme économique, politique et
moral sans issue et d'une perte de puissance extérieure évidente.
Tous les assistants s'attendent à ce que quelques mesures conventionnelles
soient finalement retenues par le nouveau Président.
Mais, prenant la parole pour conclure, celui-ci leur tient un discours-programme
totalement inattendu et révolutionnaire, qui les
saisit de stupeur.
Dans ce monde si dangereux où elle n'a pas d'alliés, la Russie va
s'en trouver un, décisif pour son avenir, le Vatican. Même si, pour
reprendre le mot brutal de Staline : «le Pape de Rome n'a pas de
divisions», il a, aux yeux de Markov, un atout maître dont la
Russie a besoin plus que de tout autre chose pour sortir définitivement
d'une crise d'identité multiséculaire : il peut l'aider à redécouvrir
la profondeur morale et spirituelle de ses origines chrétiennes
par le retour de l'Église orthodoxe à l'unité avec l'Église
catholique.
Sur quelle analyse historique en profondeur de l'orthodoxie
russe et du catholicisme romain repose ce pari, à première vue
invraisemblable et inutile ? Pour quelle raison cette tentative est-elle,
sans doute, la seule perspective d'avenir qui s'offre à la
Russie ? Markov va-t-il réussir ?
Spécialiste des problèmes monétaires, Pierre Leconte connaît
aussi très bien la Russie. C'est en financier qu'il imagine cette fiction
étonnante et réaliste autour de laquelle l'Histoire bégaye...
depuis Ivan le Terrible. Un récit passionnant qui pourrait bien s'avérer
prophétique, tant la réalité peut parfois rejoindre et dépasser
la fiction.
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