Le titre de cet ouvrage évoque un monde « dominé par le blanc, un monde en léthargie mais secrètement vivant et prêt à se réveiller » (Gian Carlo Ferretti).
C'est dans cet état d'apparent abandon que les images d'une nature familière, levées par les souvenirs, se dessinent, grâce à des descriptions réalistes mais aussi métaphoriques, appelant à prendre soin de ce qui survit et à célébrer sans rhétorique ce qui est destiné à ne pas survivre.
Le soleil et sa chaleur sont certes absents de ces poèmes, mais pas la lumière. La lumière des vers de Scarabicchi est oblique, rasante, elle se pose sur les choses du monde comme une brume qui voile et filtre. Et si les images des paysages en ressortent paradoxalement plus précises, c'est peut-être pour nous dire que les sentiments humains, eux aussi, ont besoin d'un voile pour se manifester dans leur profondeur.
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