Un monde à part est un témoignage. Mais il est aussi de la littérature. Albert Camus, dans un raccourci saisissant, affirmait que le livre devait être lu «autant pour ce qu'il est que pour ce qu'il dit».
Ce qu'il dit, c'est l'expérience terrible des victimes des prisons et des camps de travail soviétiques, ce qu'il est, c'est une œuvre littéraire parfaitement maîtrisée qui porte l'empreinte d'un écrivain véritable.
Condamné, en 1939, à cinq ans de travaux forcés, Gustaw Herling passe deux ans dans le camp de Yertsevo qui fait partie de l'ensemble concentrationnaire de Kargopol sur la mer Blanche (30 000 prisonniers). L'auteur consacre toute son intelligence, tous ses dons d'observation, toute sa sensibilité à dresser une «anatomie» de l'univers concentrationnaire soviétique.
Un monde à part appartient à ces livres rarissimes qui fonctionnent entre les générations à la façon d'un mot de passe ou d'un signe de ralliement.
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