Achevé d'écrire en 1952 et
publié, pour la première fois
en 1953, Un Homme d'Ouessant,
est le second des quelque neuf
romans que le célèbre écrivain
Henri Queffélec, né à Brest
(1910-1992), consacre aux îles
bretonnes.
Qui veut comprendre les îles
bretonnes aujourd'hui ne peut
faire l'impasse sur leur histoire
et leur géographie si particulières.
A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans
ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution
nous sont offerts par ce grand connaisseur des «travailleurs de la
mer» que fut Henri Queffélec.
Le personnage central du roman est un homme, Laurent Brenterch,
connu sous le surnom de «Miserere», c'est un «Américain», qualificatif
sous lequel on désigne les matelots vétérans de la guerre
d'indépendance américaine (nous sommes en 1783). Riche de
l'expérience de ses voyages, il va notamment chercher à améliorer
les rendements des maigres cultures ouessantines [...] Miserere
incarne dans sa personne toute la complexité des relations entre
les îles de l'Armor et le continent, puisque les communautés insulaires
acceptent les ressources fournies par la grande terre tout en
rejetant un quelconque lien de sujétion. [...] Avec la minutie dont
il est coutumier, Queffélec dépeint de façon réaliste cette société
ouessantine des dernières années de l'Ancienne Monarchie -
(extrait de l'avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association
des Amis d'Henri Queffélec).
Un homme d'Ouessant s'inscrit parmi les
grands romans insulaires français du
XXe siècle. Il n'était plus disponible depuis
de nombreuses décennies, le voici à nouveau,
soixante ans tout juste après sa parution ;
ici enrichi des bois gravés par Jean Chièze
pour une édition introuvable, originellement
parue en 1957.
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