«Un pauvre chien de chômeur» s'engage dans l'armée, fasciné par
l'espoir d'un monde plus simple, apparemment généreux. Troublé par
la vision d'une jeune femme au guichet d'un château hanté, à la foire,
il est entraîné dans un univers fantasmatique, peuplé d'horreurs et
de monstres qui deviendront réalité envahissante, exterminatrice : le
héros tuera à son tour, par un réflexe de défense, avant de se laisser
glisser à jamais dans le froid qui a saisi le monde.
Achevé en 1938, peu avant la mort abrupte de Horváth, ce roman
éclaire par son extraordinaire perspicacité la «carrière» d'un soldat
nazi. Comment peut-on se laisser prendre par ce système, par cette
idéologie qui s'étendent déjà sur l'Europe ?
«Il faut que j'écrive ce livre. Ça urge, ça urge ! Je n'ai pas le temps
de lire de gros livres, car je suis pauvre, et il me faut travailler pour
gagner ma vie, manger, dormir. Moi aussi, je ne suis qu'un fils de
notre temps...», écrivait Horváth à un ami en 1937.
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