Terribles ont été ces derniers mois de l'Occupation où la peur des avions alliés s'est mêlée à la joie de voir approcher enfin l'heure de la Libération. Comme au Havre ou à Rouen, Comme à Nantes ou à Avignon, les bombardements de l'été 1944 sur la région lyonnaise ont laissé dans les mémoires des traces encore vives, des souffrances teintées d'incompréhension et de rancur devant les destructions et le sang versé, Autant de sentiments contradictoires qui ont besoin de recul et d'une approche dépassionnée pour que puisse se démêler l'écheveau des témoignages et des archives.
Les bombes, pour libératrices qu'elles fussent, ont engendré le deuil et, de fausses alertes en alertes absentes, de cibles manquées en objectifs mal perçus, la douleur s'est muée souvent en colère dirigée, selon les cas, contre les aviateurs alliés ou les autorités. Y avait-il une alternative entre les actions terrestres de la Résistance et les raids aériens alliés ? La rigueur de l'histoire tord parfois le cou à quelques idées durablement enracinées dans la mémoire.
Cet ouvrage, qui ne se limite pas à une simple évocation des bombardements sur le nud ferroviaire de Givors, Grigny et Chasse, est le fruit d'un travail de plusieurs années, méticuleux et sans concession, ne cédant à aucune idée préconçue mais où les hommes restent au centre des préoccupations.
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