Durant l'été 1970, un adolescent de quinze ans passe ses vacances dans la ferme d'un vieil oncle, perdue au fond d'une vallée. Kléber et sa femme Marie vivent encore pauvrement et à l'ancienne, dans une maison sans eau courante ni confort, et les terres sont exploitées avec un attelage de vaches et du matériel archaïque.
Âgée de cinquante ans, Marie en fait vingt de plus et souffre encore de n'avoir pas pu devenir mère. Kléber, lui, reste très marqué par sa captivité en Allemagne. Les fantômes de la guerre demeurent très présents, notamment parce que les voisins, de lointains cousins, ont été des collaborateurs et se sont enrichis au marché noir.
Habitué à une vie plus facile, l'adolescent découvre cependant avec plaisir les travaux des champs. Il y a la beauté de ce paysage bosselé, sur lequel les hommes ont posé leur empreinte, la simplicité du mode de vie et la gentillesse de ce couple d'ordinaire solitaire. Le collégien noue très vite une relation profonde avec son oncle et l'assiste du mieux qu'il peut. D'autant que, très vite, Kléber se trouve gravement fatigué, et la solidarité doit s'organiser pour rentrer les foins.
Dans ce très beau roman à l'inspiration autobiographique, Daniel Crozes fait revivre les campagnes et les paysans d'autrefois. Il nous fait partager la mémoire d'un monde disparu, avec l'émotion de celui qui a assisté au crépuscule de la vieille civilisation agricole.
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