Après une enfance et une adolescence normandes, un jeune électricien se retrouve « francilien » en 1968 dans une société en effervescence. Son itinéraire bascule avec son engagement dans l’action syndicale au sein d’une entreprise du bâtiment. Il est jalonné d’événements forts : grèves d’Aulnay-Citroën, bataille de la machine-outil, manifestations agitées, occupations d’usines. Ce chemin le mènera à la direction de l’Union départementale CGT, avec luttes de terrain, orientations de congrès et réflexion permanente sur les outils de lutte syndicale, leur conception et leur adaptation permanente au service des salariés
Entre le mouvement social de mai 68 et le changement politique en Europe de 1990-1991, le jeune département de la Seine-Saint-Denis, créé en 1966, connaît des bouleversements industriels, sociaux et politiques de très grande ampleur. Sous Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, les usines ferment, la finance progresse, le chômage s’installe durablement.
Dans ce département à forte tradition ouvrière et à direction communiste, la CGT va livrer bataille à la stratégie du déclin des industries, marquer des points, subir des revers, tirer les leçons. Un engagement ouvrier retrace avec précision, dates et chiffres à l’appui, cette période de vingt-deux ans. La chronique ajoute aux faits une galerie de portraits où se croisent militants de gauche, responsables patronaux, élus locaux et nationaux, flics et voyous. Ce récit de deux décennies décisives est celui d’une résistance à la disparition d’un tissu industriel dense qui manque cruellement aujourd’hui.
Né à Granville en 1945, Joël Biard arrive en région parisienne en 1960. Il devient délégué CGT de l’entreprise qui l’emploie, milite à l’Union syndicale de la construction puis à l’Union locale d’Aulnay-sous-Bois. Il prend également des responsabilités locales et départementales au PCF, dont il est toujours militant. En novembre 1974, Joël Biard est élu secrétaire général de l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis. Il le reste jusqu’au début 1990, où il prend la direction de l’Union régionale Île-de-France CGT jusqu’en 2004. Il est président depuis 2006 de l’Institut d’histoire sociale CGT Île-de-France.
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