Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du
ministère de l'Agriculture lorsqu'il reçoit un coup de téléphone
: son épouse est morte quelques heures plus tôt.
Elle a succombé à une crise cardiaque tandis qu'elle se
trouvait dans un magasin. Sous le choc, il décide de
rentrer à Tôkyô par le premier train. Eiko avait le coeur
fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l'a surpris
qu'à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche,
ne laissent pas de l'étonner. Comment cette
épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait
une vie calme et sobre, qui ne s'absentait de la maison
que deux ou trois après-midi par semaine pour
aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans
une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un
quartier où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds ?
Quelques jours plus tard, il décide d'aller s'excuser
auprès de la commerçante de la gêne occasionnée. Il
découvre alors, non loin de là, la villa Tachibana, une
maison de rendez-vous. Son trouble grandit. Peu à peu,
d'infimes détails, de curieux haïkus publiés à la mémoire
de son épouse dans la revue de son cercle littéraire,
les confidences du personnel des "villas" sur les
couples illégitimes qui les fréquentent, le convainquent
que sa femme menait une double vie...
Dans ce roman écrit au début des années 1970, Seichô
Matsumoto traque de l'intérieur un fonctionnaire
appliqué brusquement débordé par un événement inattendu.
Ce faisant, il nous donne à voir une société japonaise
profondément ambivalente, à la fois pétrie de
conventions et complice de ceux qui les ignorent.
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