Dans un village de la Nièvre des années 1900, un jeune Parisien
en villégiature, Frédéric Loiseau, fait la connaissance de Charles
Loridaine, le fils du grainetier.
Loridaine, qui n'a jamais beaucoup lu, croit avoir des dispositions
littéraires, au grand amusement de Frédéric. La surprise de ce
dernier est donc totale, lorsqu'un soir il entend le provincial donner
lecture d'un poème de son cru, dont la force le stupéfie. Sa perplexité
s'accroît quand il découvre que ce poème est en fait de Victor Hugo,
ce que Loridaine paraît, de bonne foi, ignorer.
Mais la confusion atteindra son comble les jours suivants, à mesure
que Frédéric découvrira l'étendue des chefs-d'oeuvre que le fils du
grainetier, dans un état de complète innocence, semble produire
comme il respire : un Hamlet, une Madame Bovary, d'autres encore.
L'explication du prodige sera à la hauteur d'un roman qui séduit
de bout en bout par l'ingéniosité de son récit, la subtilité de ses
rebondissements, son style savoureux.
Cependant, la redécouverte, en 2010, d'Un coco de génie
pose elle-même une énigme. Comment l'obscur Louis
Dumur a-t-il pu anticiper - avec quarante ans d'avance ! -
la vertigineuse réflexion sur le génie littéraire menée
par Jorge Luis Borges dans son célèbre Pierre Ménard,
auteur du «Quichotte» (1939) ? Borges lecteur de
Dumur ? Ou Dumur plagiaire «par anticipation» de
Borges ?
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