Chez Thomas d'Aquin, la voie négative est soumise à la signification des noms divins, négation affirmée mais modalisée. Nous ne connaissons pas ce qu'est Dieu mais nous savons que ce que nous disons de lui est vrai.
Cette nouvelle recherche s'étend hors des limites habituelles du thème de Dieu et de l'être. Qu'en est-il de la voie négative ailleurs, dans le reste de la théologie ? Si elle est présente partout, elle doit se laisser voir où l'on n'a pas coutume de la regarder. Si elle n'y est pas, si elle reste limitée au discours sur les perfections de Dieu, pourquoi faudrait-il lui donner aujourd'hui tant de place ? Le prisme de la voie négative traverse ici des domaines inexplorés, la Trinité, la création, les anges. Comment parler d'un Dieu unique en trois personnes, des créatures à partir du Créateur ? Devrait-on poser de la négation en Dieu, à la suite de Hegel ?
Ce prisme montre saint Thomas en train d'écrire la théologie, s'interrogeant sur notre manière de parler des mystères chrétiens ; attentif à ce que le prisme dit, à ce qu'il ne dit pas et à la manière de le dire ; passionné de précision, traçant un chemin de crête entre Bible, philosophes, Pères de l'Église, conciles, conscient qu'un mot de trop découvre les gouffres de l'hérésie, assuré plus encore que nos énoncés sont une participation du Verbe divin.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.