Pour qui veut porter un regard critique sur le travail, son organisation et sa place dans nos sociétés, la confrontation avec Marx est incontournable.
Non pas pour faire une exégèse savante des textes ou restituer une vérité qui aurait été cachée mais pour traiter des problèmes qu'il a rencontrés, des réponses qu'il a apportées, des contradictions auxquelles il s'est heurté.
Si le dispositif théorique mis en place par Marx a structuré l'horizon de la période historique passée, ses analyses sont toujours actuelles car le capitalisme c'est toujours l'assujettissement des individus à une production dominée par la valorisation marchande et le développement de la précarité et de l'insécurité sociale.
S'il est toujours indispensable de remettre en cause l'organisation capitaliste du travail tout en se battant pour le droit à l'emploi, il est également nécessaire de jeter un regard critique sur un mouvement ouvrier qui a, trop souvent, valorisé le travail. Et au-delà sur une perspective d'émancipation tout entière centrée sur la réorganisation de la vie sociale autour d'une production enfin libérée de la domination du capital.
Si Marx n'a pas échappé à cette vision, il trace toutefois un autre horizon dont l'actualité est étonnante. Celui d'une émancipation pensée à travers une dialectique du temps de travail et du temps libre, permise par une réduction massive du temps de travail.
Il s'agit alors de libérer le travail mais aussi de se libérer du travail. C'est cette lecture de Marx que nous propose ce livre qui, en référence aux débats contemporains, mobilise des auteurs tels que Pierre Naville, Jean-Marie Vincent, André Gorz ou Dominique Méda.
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