Traiter du religieux à l'Université, le gérer en société contemporaine : deux registres différents, mais mêmes changements, et mêmes difficultés.
Cette question est relancée par l'éclatement du religieux : pluralité de traditions (christianisme, islam, bouddhisme), avec leurs modifications internes, fondamentalistes ou libérales, et les : nouvelles formes de leurs positionnements sociaux ; mouvements religieux récents (scientologie, Ordre du Temple solaire, raëliens) ; religieux « diffus », visant équilibres de vie, voire spiritualités sans Dieu, dont on ne sait plus s'ils sont ou non religieux.
Le religieux est ici pris comme « scène », symptomatique, où les questions ne sont pas réductibles à des différences de conviction, ni à l'opposition entre compréhension interne et neutralité ; pas non plus entre théologies et sciences des religions. Or, c'est ainsi que tout le monde le voit spontanément. Mais c est une dimension à ne pas évacuer, en rester là empêche de voir des mutations et des enjeux plus profonds qui traversent les savoirs (sciences sociales, anthropologie, histoire) comme la société : son présent, ce qui s'y montre et ce qui y est dénié, des boucs émissaires trop vite identifiés, des processus, inaperçus.
Le livre raconte, pris sur le vif, des événements qui ont durement occupé l'Université de Lausanne. Il tente d'y saisir des déplacements et d'en expliciter des enjeux.
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