Il y a dix ans, Mireille Gansel rencontrait un large écho en évoquant sa pratique de traductrice dans Traduire comme transhumer. Si le livre pouvait ainsi toucher les lecteurs, c'est sans doute parce que la traduction, pour Mireille Gansel, est étroitement liée à sa vie personnelle et à l'histoire tragique de sa famille, dont la présence donne toute leur profondeur intime à ces pages.
Des poètes de l'Allemagne de l'Est à ceux du Vietnam, de Reiner Kunze à Nelly Sachs, sans oublier l'anthropologue Eugénie Goldstern, Mireille Gansel a éprouvé la traduction avant tout comme une rencontre en poésie, comme un acte de foi dans la vie et dans la possibilité du partage des mots, en un cheminement vers l'autre, une transhumance où le traducteur est pareil à un berger du langage.
Ce livre, qui n'est nullement un essai théorique mais le récit d'expériences vécues avec intensité, exerce une séduction qu'on peut mesurer aux traductions déjà nombreuses (en anglais, italien, catalan, allemand...) dont il a fait l'objet. La présente édition a été entièrement revue et complétée par l'auteur.
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