Cambridge, hiver 1956. Au cours d'une fête, un étudiant en anthropologie, jeune poète et séducteur, rencontre celle qui est déjà la coqueluche de l'université : une Américaine de vingt-quatre ans, radieuse, brillante, exubérante, qui termine un master de littérature anglaise. Les deux jeunes gens se marient quelques semaines plus tard et partagent leur temps entre l'amour et l'écriture. Épouse dévouée, elle met au net les poèmes de son compagnon, les envoie à des revues, à des éditeurs, à des jurys littéraires - en même temps que ses propres oeuvres. Tandis que lui découvre chez sa jeune femme l'envers noir d'une personnalité solaire : une tentative de suicide presque réussie, un terrible séjour en psychiatrie, de violentes crises de désespoir et de jalousie. La fin dramatique de leur histoire semble déjà inscrite dans ces premières années de passion.
Près de quarante ans plus tard, le poète donne enfin sa version d'une tragédie conjugale devenue un épisode de l'histoire littéraire du XXe siècle. Connie Palmen s'est imposé un extraordinaire défi en élisant une histoire - celle de Sylvia Plath et de Ted Hughes - dont les protagonistes sont archi-célèbres et dont tout le monde connaît la fin. Et en choisissant de la conter du point de vue du coupable tout désigné : le mari volage. Mais c'est une réussite exceptionnelle. La romancière a investi l'écriture, les thèmes, les mythes, les images du poète au point de nous faire oublier qu'elle se livre à une reconstitution littéraire, et nous croyons recueillir en direct la confession de Hughes. Une confession déchirante, haletante, qui nous fait progresser vers la catastrophe annoncée avec la fébrilité du thriller et la fatalité de la tragédie.
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