Le droit à l'objection de conscience existe-t-il encore aujourd'hui ? La
conscience, en invoquant le respect d'une loi divine ou de valeurs morales
supérieures, peut-elle se placer au dessus de la loi civile, au risque de
mettre en péril l'équilibre social ? C'est le problème posé à nos sociétés
par l'objection de conscience.
Ce droit à l'objection de conscience, déjà invoqué dans l'Antiquité,
continue d'être revendiqué aujourd'hui, en particulier pour le refus du port
des armes, et plus récemment dans le domaine médical autour des questions
liées à la défense de la vie (avortement, euthanasie, etc.).
Dans nos sociétés qui prétendent évoluer vers des systèmes politiques
et idéologiques plus tolérants, on s'attendrait à ce que l'objection de
conscience fût accueillie avec une certaine bienveillance. Il n'en est rien.
Ce droit semble même aujourd'hui en péril. L'auteur montre avec finesse
que nos sociétés idéologiquement tolérantes ne peuvent finalement
tolérer l'objection de conscience.
Pour cela, il décrypte l'évolution historique du concept de tolérance et
de la pratique de l'objection de conscience à travers quelques grandes
figures qui ont accepté la mort par obéissance à une exigence intérieure
plus forte : Socrate, Cyprien de Carthage ou Thomas More.
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