« Il n’est rien qu’estre
A une fenestre
Regardant le beau temps venir ».
En prose (outre ses Lettres), l’Heptaméron. En poésie lyrique, d’une part des pièces fugitives (épigrammes ou « chansons spirituelles », d’amour religieux et mondain) ; d’autre part, de grandes méditations dogmatiques sur le service de Dieu (du Dialogue aux Prisons). Au théâtre, une grande tétralogie biblique, à côté de sept pièces profanes. Tel serait le catalogue méthodique de l’œuvre de la reine de Navarre. Avec, pour chefs-d’œuvre : en prose, l’Heptaméron ; en vers, le Théâtre profane : qu’on trouvera ici groupé pour la première fois1.
C’est, par d’autres aspects aussi, un volume tout nouveau que nous espérons donner aux lettrés. Séduits davantage par d’autres problèmes et par des œuvres plus imposantes, ceux qui se sont occupés {p. VIII} de la reine avec tant de soin et de pertinence ne se sont pas attachés à étudier, de nos comédies, la date, les circonstances historiques, les appartenances (rapports avec Calvin, avec Dolet, avec Marot), ni, d’une manière générale, les éléments de réalisme documentaire, dont s’éclairera le sens même de pièces plus ou moins énigmatiques à l’abordage. Restituées à leur cadre, c’est tout un itinéraire coloré de la reine (biographique et spirituel), que les sept comédies profanes esquisseront, si l’on veut bien ne plus les considérer in abstracto. Cette vie, on rappellera rapidement ce qu’elle fut.
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