Claude-Henri Rocquet nous revient ici, avec ces quatre pièces, comme l'infatigable arpenteur de la Bible, des bibles, et leur opiniâtre et éternel continuateur.
Le dramaturge écrit lui-même : « Notre racine est double. Nous sommes les enfants d’Athènes et de Rome, de Jérusalem. [...]
La Bible juive et la Bible grecque s’opposent moins qu’elles ne diffèrent et se répondent, en un tissu d’analogies. Ce sont deux branches de la représentation de l’homme. Je les crois l’une et l’autre issues d’un même tronc, filles d’une même sève. [...]
Dans la Bible grecque, l’homme n’est pas coupable ; les dieux le sont ; ou bien ils sont futiles, féroces, des ombres, des nuages, un théâtre d’ombres ; ils jouent avec nous comme nous jouons avec des osselets. [...]
Dans la Bible juive, l’homme est coupable. Son malheur est juste. Il a bu le poison du dieu du mal, – d’où venu, ce dieu, en ce paradis originel, par qui voulu et créé, laissé libre de mal faire ? [...]
Ici se séparent la Bible grecque et la Bible juive. Ici s’opposent l’homme innocent de son malheur et l’homme coupable de son malheur. [...]
Le Labyrinthe est le chiffre de l’homme. Le Minotaure est l’homme... »
On retrouve l'écrivain de la foi et de l'espérance absolues.
Ce second volume comprend :
— Antigone
ou La Ville sous les armes
— L’aveugle
— La mort d’Antigone
— L’Oreste d’Alfieri
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