Publié par Albin Michel en 1994 et épuisé aujourd’hui depuis de nombreuses années, ce premier roman de Mia Couto a surpris par sa créativité littéraire due au mélange de la langue portugaise avec les nombreuses langues mozambicaines.
Il a été traduit à l’époque par Maryvonne Lapouge dans un français classique. Aujourd’hui il est traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues dont l’inventivité linguistique, qui a fait le succès des romans récents de Mia Couto, lui rend fidèlement la beauté surprenante de son style et son foisonnement linguistique africain pour nous faire redécouvrir un roman brillant.
Sur une route déserte, un vieil homme et un enfant marchent, épuisés. Alentour, un Mozambique déchiré entre troupes régulières et bandes armées. Devant eux, un autobus, ou ce qu’il en reste : tôles incendiées, corps pêle-mêle ; un asile, pourtant, où le vieillard et l’enfant vont faire halte et découvrir, miraculeusement intacts, les cahiers d’un certain Kindzu.
Le récit de cet homme parti vers l’inconnu et l’aventure pour renouer avec l’esprit des sorciers et des guerriers sacrés leur livrera peu à peu la clé de leur destin.
Épopée fascinante et douloureuse d’un peuple en proie à la guerre civile, qui survit enraciné dans ses traditions et ses mythes plus forts que toute réalité barbare, cette œuvre magique puise dans l’imaginaire africain et rejoint, par la beauté surprenante de son style, la grande tradition des romanciers de langue portugaise, de João Guimarães Rosa à José Saramago.
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