Avec plus d'une centaine de nouvelles à son actif, toutes rassemblées dans des recueils papier ou numérique, Max Obione joue avec les détonateurs fictionnels les plus performants de tous les temps, à savoir : Eros et Thanatos. Et de ce point de vue sa prose est explosive. En effet, sa palette narrative est impressionnante, passant du récit très policé, qui ne dédaigne ni l'usage du subjonctif, ni le point-virgule, à l'histoire au style le plus débridé frisant la débauche verbale. Arpenter les lisières du genre, détourner les codes du noir, instiller l'étrange, faire un pas de côté dans des histoires qui vous transportent ailleurs, telles sont les mauvaises actions qu'il commet pour notre plaisir de lecture, où le morbide est souvent affublé des atours de l'ironie sombre, grinçante parfois... On ne s'ennuie jamais à lire ses nouvelles, elles surprennent par les thèmes variés, les univers, la noirceur comme la légèreté, la bienveillance et l'humour, souvent très noir. Ça ne ronronne pas, ça ne ressasse pas ! Caustique souvent, généreux tout autant. Un maitre ès nouvelles noires, à savoir Jean-Bernard Pouy ne s'y est pas trompé quand il souligne que notre auteur « écrit de ces textes clairs à force d'être sombres, évidents dans leur brutalité, souvent charnus et poétiques, dérangeants et patients, parfois pleins d'un humour cynique grand gabarit, récits qui nous renvoient parfois à cette littérature « hard-boiled » que nous aimions tant... » Le meilleur du mauvais genre, en quelque sorte.
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