Naguère, les dieux offensés punissaient les hommes en déchaînant les
forces célestes, les «météores». La violence des tempêtes indiquait le degré
de leur colère. Aujourd'hui, les tempêtes marqueraient le réchauffement de la
planète. Leur violence renvoyait à la responsabilité des hommes. Le phénomène
est déclaré nouveau. On rapproche ainsi les grands vents de la consommation
des énergies fossiles et de l'émission des gaz à effet de serre.
Vrai ? Faux ? La conclusion fut adoptée un peu trop vite. Elle correspondait
à la tendance générale, reflet de mentalités pluriséculaires. En fait, la nouveauté,
c'est l'idée qu'on pourrait atténuer l'action des vents en forêt, ce n'est
ni leur action, ni leur existence. Des tempêtes, sur cinq siècles, il y en eut
beaucoup. Mais certaines périodes furent plus venteuses que d'autres. Mais
certaines tempêtes furent plus meurtrières que d'autres.
Tel est l'objet du livre. Il lève un coin de voile sur le temps d'autrefois, sur
les météores en particulier, sur leurs ravages, sur leurs étendues. Ce sont des
arbres couchés, brisés, des forêts anéanties, appauvries, des paysages modifiés,
des repères abolis. Comment les hommes géraient-ils la catastrophe ?
Quelles leçons ont-ils léguées ? A nombre égal de tempêtes, souffrons-nous
davantage des grands vents ?
Il est bien possible que notre société, sophistiquée et technicienne, ait
accru ses fragilités en améliorant ses performances...
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