Traduction du russe par Boris de Schloezer.
Nouvelle édition présentée et annotée par Isabelle de Montmollin, suivie d'une lettre de Chestov à ses filles à propos du livre Les Révélations de la mort, d'une chronologie, d'une bibliographie des oeuvres de Chestov et d'un index.
VIIe tome des Oeuvres complètes voulues par Léon Chestov, Sur la balance de Job regroupe, sous le signe de Job et de sa douleur « plus lourde que le sable de la mer », certaines des plus belles pages du philosophe russe. Autour des 52 aphorismes d'« Audaces et soumissions », ces « Pérégrinations à travers les âmes » nous conduisent en effet de Tolstoï et Dostoïevski - avec le livre Les Révélations de la mort, initialement paru chez Pion en 1923 - à Plotin et à ses « Discours exaspérés », en passant par Descartes, Spinoza (« Les favoris et les déshérités de l'histoire ») et Pascal (« La nuit de Gethsémani »).
« Là-bas, ce sont les miracles réels des dieux qui se produiront, et non les miracles idéaux de Socrate et d'Épictète. Là-bas sera le Créateur des miracles réels terrestres, cet "Un" qui a plongé les hommes dans l'assoupissement en les ensorcelant au moyen des évidences de la raison. C'est vers lui, vers cet Un qui a créé notre merveilleux monde visible, que s'élève l'âme de Plotin dans de rares moments d'extrême tension et de ravissement. Alors Plotin découvre qu'il existe une balance encore ignorée des hommes, où les souffrances de Job l'emportent effectivement sur le lourd sable de la mer ; alors les discours de Plotin deviennent "exaspérés" et le psalmiste surgit dans le philosophe : (...), "la fuite de l'un vers l'Un". »
Léon Chestov, « Discours exaspérés » Sur la balance de Job, 1929.
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