Un vigile sadique, des jeunes désœuvrés, une fauche qui se finit mal...
Léa se retient. Le mioche hurle dans sa poussette ; si tout le monde ne regardait pas déjà de leur côté, elle lui balancerait un bon coup de pied.
Elle a une bouteille de vodka et une bouteille de whisky dans son blouson, et sous les fesses du mioche, il y a deux dvd. Dans le panier du dessous, elle a collé quelques provisions : une bouteille de coca, des biscuits, deux barres de céréales, des trucs à poser sur le tapis roulant pour endormir la caissière.
C’est son tour de « faire les courses ». Avant-hier, Sand a dit qu’elle n’irait plus. Elle avait réussi encore à passer, mais c’était parce que le nouveau vigile était occupé. Il avait plaqué un jeune black contre le pilier de l’entrée en lui plaçant une clef au bras, et il prenait un plaisir pervers à appuyer.
La plume de Jeanne Desaubry va directement là où ça fait mal. Sans concession, une peinture d’une totale noirceur de la société de consommation et de ses dérives.
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