Aucun exposé ne sera jamais assez convaincant pour annihiler le phénomène pervers des drogues. Partant de ce postulat, il fallait rapprocher un ensemble d'informations techniques pour obtenir un relief global de cette matière aussi effrayante qu'impénétrable, où des narco-Etats jouent l'économie et la sécurité du monde au travers de sombres ententes diplomatiques. Or, ces redoutables substances, outre les applications thérapeutiques, sont des molécules qui induisent une pharmacodépendance, par déviance, mésusage ou dopage sportif (drogues de plaisir, de besoin, de confort, de performance). Au surplus, les drogues de synthèse peu aisées à identifier génèrent de graves conséquences psychotraumatiques.
L'enjeu de ce réquisitoire contre les drogues vise à inventorier l'infinité du désastre sous le prisme pluridisciplinaire des sciences humaines dont l'ampleur est à la hauteur des intérêts d'un establishment corrompu ; depuis la cueillette au laboratoire, du deal au blanchiment de l'argent sale, de la dépénalisation à la banalisation de substances psychoactives pathogènes. Le problème des familles victimes de la toxicomanie dans leur foyer ne fut pas davantage oublié, pas plus que celui de la jeune délinquance.
L'auteur marque sa désapprobation lorsqu'il fustige certains responsables politiques qui préfèrent ignorer le problème en le contournant : c'est la politique de «l'autruche». Mais il est plus grave encore lorsque la clémence et même la bienveillance s'installent dans l'insouciance d'un «populisme complaisant», à l'abri des cabinets aseptisés des scientifiques, de médecins et autres politologues confortablement installés dans leur tour d'ivoire, c'est-à-dire loin des cités à risques et des zones de non-droit.
«Les drogues délétères» ne sont pas nécessairement des drogues dures interdites, car il faut redouter celles, qui, comme le tabac et l'alcool tuent précocement cent trente mille Français par ans dans l'indifférence collective. Or, le cannabis assassine autrement : par l'échec scolaire, les déviances, la désocialisation qui conduit au chômage et à la marginalisation des consommateurs. L'auteur condamne également l'imprudence et la légèreté de certaines déclarations publiques, lesquelles prônent l'indulgence autour des drogues douces parce que, prétendent leurs artisans : «elles ne sont pas dangereuses pour la santé».
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