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Il y a une légende Gobineau. Le Comte Arthur de Gobineau, pauvre mais de grande race, aurait compris très tôt la vanité du monde et la mesquinerie de l’homme. Réfugié dès son plus jeune âge dans des études austères, il sait à douze ans différentes langues orientales et part vers l’Est vérifier ses théories sociologiques aussitôt que sa carrière de diplomate le lui permet. Il publie bientôt l’Essai sur l’Inégalité des races humaines, une Histoire des Perses, plusieurs autres travaux scientifiques, et un Traité des écritures cunéiformes. Entre temps, il se délasse avec quelques romans et nouvelles. Le tout sans aucun succès. Il est venu trop tôt, et ses théories géniales, tant philosophiques qu’ethnologiques, se heurtent en France à l’hostilité bien connue de l’enseignement officiel pour les nouveautés. Il meurt en 1882, à soixante-six ans, inconnu en France, célèbre à l’étranger, où ses travaux ont révolutionné la science. Jean Gaulmier n’est pas d’accord. Professeur à Strasbourg, il a eu accès à des papiers inconnus jusqu’ici. Pour lui, Arthur de Gobineau est un arriviste féroce et vaniteux, d’humble origine, que les malheurs conjugaux de son père ont seuls prévenu contre les mélanges de sang. D’une culture fort mince, brouillonne et superficielle, ses « travaux scientifiques » sont un tissu d’âneries gigantesques qui ont fait rire dans le monde entier les rares savants qui les ont entr’ouverts. Pour sa punition, il sera lui aussi cocu. Tout cela est irréfutable. Jean Gaulmier apporte des preuves. Peut-on également le suivre lorsque, malgré un évident effort d’équité, il se montre sévère pour l’œuvre littéraire de Gobineau ? C’est affaire de goût. Pour nous, qui, il y a bientôt dix ans, avons ramené le public vers le Gobineau des Nouvelles, le miracle est que ce personnage irritant, mais non dénué de grandeur, nous ait laissé Adélaïde ou les Pléiades. Quoiqu’il en soit, Jean Gaulmier n’a pas tenté d’épuiser la question. Fondée sur des documents inédits, son « analyse spectrale » ne prétend qu’à orienter l’étude de Gobineau, qui en vaut la peine tous comptes faits, vers des chemins peut-être moins prestigieux, mais d’un beaucoup plus profond intérêt humain. Car le Gobineau de Jean Gaulmier restera non seulement le plus vrai, mais aussi le plus bouleversant, et finalement le plus grand.