Le premier tome de Homo Pierrot (Chapitres I & II) nous a
montré un Pierrot grandissant dans une ferme, à quelques kilomètres
d'une ville, dans les années 1960, quand la vieille morale héritée du
dix-neuvième siècle craquait de partout.
Son enfance campagnarde, d'ange et de barbare mêlés, entourée et
solitaire à la fois, est bercée de sensations, de joies et de chaleurs qui
font de lui un petit seigneur dans sa bulle de bonheur.
Mais sa mère meurt quand il a quatorze ans, quand vient la
puberté, et, avec elle, la confirmation des désirs qu'on ne dit pas, qu'on
ne vit pas, qu'on n'ose même pas rêver, sans pouvoir les étouffer.
Qu'est-ce qui va donner à ce jeune paysan des ailes de papillon
pour aimer les garçons ?
Les mains et les yeux toujours là de sa mère, le manège des
saisons, la force et l'émotion des livres, des films et des chansons, et
puis l'école, le lycée où, à la rentrée de Seconde, lui apparaît sur
l'estrade un professeur de Lettres pas comme les autres !
L'amour, ils commencent à le faire à travers les phrases dites et les
pages écrites du cours, et puis un jour, ils font l'amour tout court.
Quand une mutation, après le bac de Pierrot, nomme
Erwan le professeur à Paris, pas un doute dans la tête des
amants, ils vont partir ensemble et l'on verra ce qu'on verra,
dans ce tome II, sous les toits de Paris.
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