Sous la lumière des vitrines
Stettler a plus de cinquante-cinq ans. Célibataire endurci, vivant seul depuis que sa mère est morte, il est le décorateur en chef du plus grand magasin de la ville, Les Quatre Saisons. Ses vitrines, pleines de goût et de créativité, confinent souvent à l'oeuvre d'art, et le succès qu'elles rencontrent a placé leur concepteur au rang de quasi-artiste. Or voilà que le vieux propriétaire meurt et que ses fils en profitent pour faire souffler un vent nouveau sur tout le magasin. Ils décident d'engager un jeune décorateur qui se chargera désormais - en alternance avec Stettler - de la mise au point des vitrines. Non pas un assistant, mais un successeur désigné, un rival, un ennemi.
Le monde de Stettler tremble sur ses fondations, au diapason d'une époque - 1968 - de remise en cause totale de la société. Lui est épouvanté de tous ces changements. Se sentant menacé, il se met à espionner son rival et fomente une vengeance. Mais que faire contre ces deux ennemis autrement plus redoutables : le temps et l'âge ?
Seule lui permet de se ressaisir la correspondance qu'il entretient avec la célèbre pianiste Lotte Zerbst, longtemps écoutée religieusement à la radio avant qu'il ne se soit décidé à lui écrire des lettres d'admiration... auxquelles elle finit par répondre. Il se prend même à espérer une rencontre.
Avec une délicatesse et un art du contrepoint remarquables, Alain Claude Sulzer éclaire, sous la lumière des vitrines d'un grand magasin, l'éternel combat des anciens et des modernes.
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