La mondialisation serait le péril principal, et le marché, le diable :
la gauche, qui incarna longtemps l'espérance, a-t-elle fini par céder
au pessimisme social ? Gérard Grunberg et Zaki Laïdi font la généalogie
intellectuelle et politique de cette évolution. À rebours des
idées reçues, ils mettent en évidence le fait que le marché peut aussi
être mis au service de la lutte contre les inégalités et que la mondialisation
constitue une chance pour quelques milliards d'individus de
sortir du dénuement. La désignation de Ségolène Royal marque-t-elle
une inflexion dans le rapport de la gauche au monde ? S'agit-il d'un
tournant qui permettra précisément à la gauche de se doter d'une nouvelle
perspective ? C'est à ce dernier point que Gérard Grunberg et
Zaki Laïdi consacrent un long développement qui constitue une des
toutes premières interprétations du ségolisme.
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