Trente ans après les «années de plomb» italiennes, les crimes d’Action directe et ceux de la bande à Baader, dix ans après l’abandon de la lutte armée par l’Armée républicaine irlandaise (IRA), sept ans après les attentats du 11 Septembre et l’apparition d’Al Qaïda, étendard d’un terrorisme mondialisé, se pose plus que jamais et avec une grande acuité la question de la définition de l’acte terroriste.
Tout en retraçant l’histoire des multiples mouvances extrémistes qui ont choisi le camp de la violence, le juge antiterroriste Gilbert Thiel dépeint de l’intérieur l’évolution du système judiciaire français et s’interroge sur la place du juge dans la société, «juge ou partie», dans un entretien avec l’éditeur Rémy Toulouse, en un débat fondamental sur l’équilibre entre les libertés et les préoccupations sécuritaires.
Devant la méfiance croissante des citoyens face à la justice, et à l’heure où son fonctionnement se trouve dans la ligne de mire de nos hommes politiques, le juge Thiel livre le fruit de son expérience quotidienne et trentenaire de la lutte du droit contre la brutalité. Ses réflexions décapantes sur l’indépendance de la justice - et les difficultés de la magistrature à la défendre - montrent tout le chemin qui reste à parcourir au système judiciaire pour tenir tête à ce «mal français».
Le juge n’est pas près de dormir sur ses deux oreilles…
Premier juge d’instruction au Tribunal de grande instance de Paris, Gilbert Thiel est affecté à la section antiterroriste depuis 1995. Il est l’auteur, aux éditions Fayard, de On ne réveille pas un juge qui dort (2002) et de Magistrales insomnies (2005).
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