Partant de notre saisie des langues et de la façon dont nous les faisons signifier, cet ouvrage propose une approche réflexive et transversale en marge des champs disciplinaires constitutifs des sciences humaines et de la société. Il concerne les linguistes, épistémologues, théoriciens ou historiens des langues mais aussi tous les lecteurs intéressés par la façon dont nous élaborons du sens dans et par le langage. S’appuyant sur l’imaginaire de la filiation généalogique des langues développé au XIXe siècle pour aboutir aux métaphores de la biologie, des systèmes complexes ou de l’écologie qui les remplacent aujourd’hui, l’auteur montre la permanence et les limitations de ces procès de modélisation métaphorique dans la construction de nos connaissances. Ses questions ouvrent ainsi vers une épistémologie des sciences : quelles sont les contraintes déterminant notre analyse des phénomènes linguistiques et de la dynamique des langues ? quels sont les conditionnements orientant nos constructions théoriques ? en fonction de quelles réalités les linguistes orientent-ils leur saisie ? Puis, considérant nos pratiques dans l’espace communicationnel ordinaire, il se retourne vers la dynamique sémiotique et met en évidence notre activité et notre activisme d’acteurs de la communication dans le procès de mise en signification du langage et d’élaboration des connaissances, suggérant une anthropologie renouvelée qu’il reste à construire. L’ouvrage s’achève en reliant les deux thèmes abordés dans la perspective d’une épistémologie des sciences humaines.
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